[CLR HdF] Protéger le fret des retards et du stockage involontaire

[Chaines logistiques résilientes en Haut-de-France] Protéger le fret des retards et du stockage involontaire

MAJ : 16/04/2020

Pour rappel, plusieurs assouplissements de la gestion des IST ont été mis en place pour faciliter le stockage involontaire de marchandises :

👉🏼 les marchandises déjà dédouanées qui seraient toujours dans l’IST ont vocation à en sortir dès que possible mais peuvent continuer à y séjourner jusqu’à leur sortie définitive.

👉🏼 le délai maximum de séjour des marchandises sous IST est porté à 120 jours (au lieu de 90).

👉🏼 les OEA sont autorisés à stocker des marchandises non Union non dédouanées dans des lieux non agréés par la douane, sous réserve d’en informer le bureau de douane territorialement compétent et de tenir des écritures (comptabilité matière) reprenant les informations listées à l’article 116 du règlement délégué.

 

MAJ : 16/04/2020

Le groupe Allianz a édité une brochure pour aider les chargeurs à faire face au stockage inopiné de fret provoqué par les mesures liées à la lutte contre le coronavirus. Un phénomène qui s'accentue et se révèle problématique pour les marchandises de valeur et sensibles à la température.

La crise du Covid-19 et la soudaineté des mesures de confinement qui ont été prises ont donné lieu à des impossibilités de livraison finale, causant des stockages non prévus et prolongés.
"Un grand nombre d'entreprises cessent leurs activités et ne sont actuellement pas en mesure de traiter le fret, explique Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS). Il peut en résulter un stockage involontaire des cargaisons dans des zones à haut risque sans contrôles de sécurité ou mesures de protection appropriés et une augmentation des niveaux de stock dans les lieux statiques".


Dans une brochure intitulée "Coronavirus : Loss prevention measures for cargo storage and transportation", les consultants en risques de l'assureur se sont penchés sur la question et proposent des mesures pour réduire les risques pour le stockage des cargaisons et ceux pour les marchandises en transit.

Allianz Global Corporate & Specialty tire de son "Analyse des sinistres dans le secteur de l'assurance maritime", réalisée sur une période de cinq ans, le constat que plus d'un sinistre sur cinq est lié à des marchandises endommagées, y compris des conteneurs, le tout sur plus de 230.000 demandes d'indemnisation considérées.
Pour le capitaine Rahul Khanna, directeur monde du conseil en risques maritimes chez AGCS, "des installations bloquées et sans personnel signifient non seulement un risque accru de vol et d'incendie de la cargaison, mais aussi un risque de dommages aux marchandises en raison des périodes de stockage prolongées".
Dans leur bulletin des risques, les consultants en risques d'AGCS évoquent le renforcement de la sécurité des entrepôts et la vérification des alarmes comme premier conseil, avec celui d'éviter l'immobilisation prolongée des remorques pleines à l'extérieur des bâtiments.

Dans le volet stockage également, il est recommandé d'identifier des capacités d'entreposage additionnelles pour pallier la saturation, " au cas où les espaces occupés ne pourraient plus recevoir de cargaison en toute sécurité".

Ceci est possible lorsque la marchandise est à disposition, or, bien souvent, le chargement n'arrive même pas jusqu'au lieu de stockage prévu. Pour éviter cet écueil, "dans la mesure du possible, les entreprises doivent obtenir la confirmation que la destination finale est en mesure de recevoir la cargaison avant de commencer l'expédition", conseille AGCS. Et même dans ce cas, de se préparer à ce que les plans changent au dernier moment car "un nombre croissant d'organisations cessent leurs activités à titre préventif dans des délais très brefs".
Pour cela, l'information émanant du transporteur sur le statut de la marchandise est primordiale. L'utilisation de remorques équipées de la technologie GPS est un plus considérable, comme l'intégration de dispositif de surveillance internet des objets (IoT) dans les emballages.


Enfin, les consultants d'AGCS recommandent aux chargeurs de renforcer de la protection pour les marchandises périssables. Les produits alimentaires et pharmaceutiques utiles dans le cadre de la lutte contre le coronavirus étant traités en priorité, "les denrées périssables non critiques seront soumises à un temps de transit plus long". Il s'agit donc de s'assurer que les dispositifs permettent de prolonger la durée du maintien de la température afin de franchir le cap du confinement.

 

Sources : l'Antenne, article de Franck André

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